Un conte de fées pour « toutounes » comme premier roman

Par Manon Toupin.

Caroline Sarazin a découvert que d’écrire était pour elle très libérateur. (Photo : www.lanouvelle.net)

« Tout pour toi, conte de fées pour toutounes » est le titre audacieux du premier roman écrit par la Victoriavilloise Caroline Sarazin et publié à compte d’auteur aux Carnets de Dame Plume.

D’entrée de jeu, elle n’hésite pas à dire que le personnage principal, Michelle Doran, est inspiré d’elle-même. « Je me suis mise en vedette dans cette comédie romantique à message », explique-t-elle en ajoutant que le titre est entièrement assumé. « Je sais c’est quoi être toutoune », souligne-t-elle.

Lorsqu’elle s’est donné la permission d’écrire, après avoir tenté plusieurs autres formes d’art, dont la peinture et la chanson, elle a cherché un sujet et s’est rapidement rendu compte que c’est une « toutoune », qui serait le personnage principal. « Après avoir vu un tapis rouge à Hollywood où il n’y avait que des “starlettes filiformes”, qui accompagnaient les beaux acteurs, j’ai décidé de faire admettre une femme de forte taille au bras d’un de ces acteurs », a-t-elle expliqué en entrevue. C’est ainsi qu’est né son roman. Elle a voulu placer l’héroïne bien en chair, dans des situations que nous ne sommes habitués de voir. D’ailleurs, pour elle le mot « toutoune » n’est pas péjoratif. « Même qu’il s’agit d’un beau mot quand on y pense », confie-t-elle.

Pour Caroline, l’écriture aura été une révélation, une façon d’utiliser son imagination qu’elle n’avait pas soupçonnée. « Avec la peinture, je n’ai jamais été satisfaite. Il manquait quelque chose. L’écriture, c’est libérateur pour moi », a-t-elle remarqué. Mais en écrivant son roman, elle était captivée, voyant même dans sa tête l’action, comme dans un film. « J’entendais aussi des chansons et j’ai cherché une façon de partager certaines d’entre elles pour accompagner des chapitres », raconte-t-elle. Pour ce faire, elle a utilisé le signet du livre. Celui-ci donne l’inspiration musicale pour accompagner différents chapitres. Par exemple, pour l’introduction, elle suggère « The boy from New York city » du groupe The Ad Libs… jusqu’à « Perfectly perfect » de Simple Plan pour la fin. Une valeur ajoutée pour le lecteur qui prendra la peine de faire jouer les chansons pendant la lecture.

Tout ce processus d’écriture l’a aidée à s’accepter comme elle est et lui montre qu’elle a une place à prendre dans la société, comme tout le monde. « On se met plein de barrières », note-t-elle.

L’expérience aura été très agréable pour la nouvelle écrivaine. « Je me suis amusée en le faisant. Une fois qu’il est lancé, les gens aiment ou n’aiment pas », philosophe-t-elle. Le lancement a déjà eu lieu, en juin au café Farniente, et elle a profité de l’occasion pour interpréter quelques chansons, elle qui monte sur scène depuis plusieurs années.

Son but avec ce roman, qui est disponible chez Buropro, est de faire rire, sourire et vivre d’autres émotions, le tout dans le bon goût. « Je ne souhaite pas faire la promotion de l’obésité. C’est un problème de santé sérieux que nous devons considérer. Je souhaite offrir une histoire à laquelle les filles et les femmes rondes peuvent s’identifier et qu’elle permette d’ouvrir tout grand la porte des possibilités et de croire qu’elles méritent tout ce dont elles rêvent », précise-t-elle.

Pour Caroline, il n’est pas exclu de poursuivre dans ce domaine et de continuer à utiliser le thème de la femme ronde.

Source: La Nouvelle Union

Scroll to Top